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- Out 5, 2021
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A l’Olympique lyonnais, une atmosphère nationaliste perdure parmi les fervents supporteurs
Dans les deux « virages » lyonnais, une minorité d’extrême droite marque son territoire. Certains se sentent en confiance pour exprimer leur racisme, ouvertement ou plus insidieusement, surtout lors des matchs à l’extérieur.
Deux supporteurs de l’Olympique lyonnais (OL) doivent être jugés, mardi 16 janvier, à Marseille, dans le cadre d’une enquête pour provocation à la haine raciale et injures à caractère racial. Agés de 33 et 34 ans, ces deux hommes avaient été interpellés, début décembre, pour des faits remontant au 29 octobre 2023.
Ce soir-là, l’Olympique de Marseille (OM) recevait l’OL pour le compte de la 10e journée de Ligue 1, mais le match avait finalement été reporté après le caillassage du bus des joueurs rhodaniens et la blessure de leur entraîneur, Fabio Grosso, sur la route du Stade-Vélodrome.
Dans le secteur de l’enceinte accueillant les quelque six cents fans de l’équipe visiteuse qui avaient fait le voyage dans la cité phocéenne, une dizaine d’individus s’était agrippés au grillage. Parmi eux, « des supporteurs lyonnais ont fait des saluts nazis et [ont poussé] des cris de singe à destination des supporteurs marseillais », avait ensuite détaillé le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone.
L’OL avait condamné « fermement les inacceptables comportements racistes d’individus dans le parcage » et « demandé les vidéos [du stade] pour identifier les auteurs ». Si la plupart d’entre eux dissimulaient leur visage avec une cagoule, tous n’avaient pas agi avec précaution, surchauffés par les incidents survenus en amont de l’arrivée au Vélodrome.
« Mal au cœur »
Ces images de saluts nazis et d’imitations de singe ont encore nui à la réputation des supporteurs lyonnais. « Je lis régulièrement sur les réseaux sociaux “OL, club de fachos”. Ça me fait mal au cœur », regrette Moulaye, un fan rhodanien, rencontré lors d’un autre match à l’extérieur cette saison.
Lire aussi l’entretien avec Lilian Thuram : Article réservé à nos abonnés « Face au racisme, les présidents de club, les entraîneurs et les joueurs ont une responsabilité, être neutre, c’est être complice »
Le jeune homme d’une vingtaine d’années, originaire de la région parisienne, est tombé amoureux du club à la grande époque du milieu de terrain brésilien Juninho, dans les années 2000. Il est aussi l’un des rares supporteurs noirs de l’OL à effectuer des déplacements. Cela fait plusieurs points communs avec Mike Tanzey, qui a décidé d’exprimer son ras-le-bol. Parce qu’il se sentait « pris en otage » le soir du 29 octobre, ce dernier a publié sur le réseau social X un « cri du cœur d’un supporteur noir de l’OL ». Dans cette série de messages largement relayée, Mike Tanzey témoignait du racisme ressenti à plusieurs reprises dans sa propre tribune.
Interviewé ensuite par L’Equipe, dans l’émission « After Foot » de la radio RMC ou encore le média StreetPress, il raconte ce déplacement à Porto (Portugal), en mars 2022, où des regards haineux se sont braqués sur lui lors d’une Marseillaise : « Ils chantaient et me regardaient comme un ennemi. »
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Le Monde

Dans les deux « virages » lyonnais, une minorité d’extrême droite marque son territoire. Certains se sentent en confiance pour exprimer leur racisme, ouvertement ou plus insidieusement, surtout lors des matchs à l’extérieur.
Deux supporteurs de l’Olympique lyonnais (OL) doivent être jugés, mardi 16 janvier, à Marseille, dans le cadre d’une enquête pour provocation à la haine raciale et injures à caractère racial. Agés de 33 et 34 ans, ces deux hommes avaient été interpellés, début décembre, pour des faits remontant au 29 octobre 2023.
Ce soir-là, l’Olympique de Marseille (OM) recevait l’OL pour le compte de la 10e journée de Ligue 1, mais le match avait finalement été reporté après le caillassage du bus des joueurs rhodaniens et la blessure de leur entraîneur, Fabio Grosso, sur la route du Stade-Vélodrome.
Dans le secteur de l’enceinte accueillant les quelque six cents fans de l’équipe visiteuse qui avaient fait le voyage dans la cité phocéenne, une dizaine d’individus s’était agrippés au grillage. Parmi eux, « des supporteurs lyonnais ont fait des saluts nazis et [ont poussé] des cris de singe à destination des supporteurs marseillais », avait ensuite détaillé le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone.
L’OL avait condamné « fermement les inacceptables comportements racistes d’individus dans le parcage » et « demandé les vidéos [du stade] pour identifier les auteurs ». Si la plupart d’entre eux dissimulaient leur visage avec une cagoule, tous n’avaient pas agi avec précaution, surchauffés par les incidents survenus en amont de l’arrivée au Vélodrome.
« Mal au cœur »
Ces images de saluts nazis et d’imitations de singe ont encore nui à la réputation des supporteurs lyonnais. « Je lis régulièrement sur les réseaux sociaux “OL, club de fachos”. Ça me fait mal au cœur », regrette Moulaye, un fan rhodanien, rencontré lors d’un autre match à l’extérieur cette saison.
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Le jeune homme d’une vingtaine d’années, originaire de la région parisienne, est tombé amoureux du club à la grande époque du milieu de terrain brésilien Juninho, dans les années 2000. Il est aussi l’un des rares supporteurs noirs de l’OL à effectuer des déplacements. Cela fait plusieurs points communs avec Mike Tanzey, qui a décidé d’exprimer son ras-le-bol. Parce qu’il se sentait « pris en otage » le soir du 29 octobre, ce dernier a publié sur le réseau social X un « cri du cœur d’un supporteur noir de l’OL ». Dans cette série de messages largement relayée, Mike Tanzey témoignait du racisme ressenti à plusieurs reprises dans sa propre tribune.
Interviewé ensuite par L’Equipe, dans l’émission « After Foot » de la radio RMC ou encore le média StreetPress, il raconte ce déplacement à Porto (Portugal), en mars 2022, où des regards haineux se sont braqués sur lui lors d’une Marseillaise : « Ils chantaient et me regardaient comme un ennemi. »
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