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Roter.Teufel

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JO 2024 : au judo, les destins croisés et médaillés de l’outsider Joan-Benjamin Gaba et de la favorite Sarah-Léonie Cysique

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Les deux Français se sont invités, lundi, sur le podium olympique dans des contextes différents : personne ne croyait en le premier, médaillé d’argent dans la catégorie des moins de 73 kg, quand la seconde, parée de bronze chez les moins de 57 kg, était parmi les plus attendues.

Le sport de haut niveau raffole des histoires de favoris et d’outsiders. Des statuts en apparence opposés, qui requièrent pourtant de sacrées ressources mentales. Le judo français en a offert deux illustrations lors de la troisième journée du tournoi olympique, qui l’a vu remporter ses quatrième et cinquième médailles de cette édition.

A l’Arena Champ-de-Mars, lundi 29 juillet, Joan-Benjamin Gaba (– 73 kg), a incarné un parcours inattendu, à la Rocky Balboa, se hissant en finale et décrochant l’argent. Une récompense à laquelle, de son propre aveu, « personne ne croyait ». Seul le numéro un mondial, l’Azerbaïdjanais Hidayat Heydarov, aura eu raison de lui, au bout d’un « golden score » – une prolongation – haletant. Quand on pense que le Tricolore « n’existait pas sur la scène internationale » avant cet exploit, comme l’a rappelé son entraîneur, Stéphane Frémont. En signe de respect, le nouveau champion olympique l’embrassera même sur le front.

Sa compatriote, Sarah-Léonie Cysique, elle, s’avançait à l’inverse comme une prétendante au sacre dans la catégorie des – 57 kg. Avec ce que cela implique : la pression de l’excellence, celle d’être attendue. Vice-championne olympique à Tokyo, en 2021, elle a su puiser dans ses ressources pour effacer la déception d’une défaite cruelle lors de sa demi-finale, contre la Canadienne Christa Deguchi, sur décision arbitrale, pour s’offrir un deuxième podium en autant de Jeux olympiques.

« Sans mes entraîneurs, j’aurais pleuré comme un bébé dans mon coin, a glissé la judoka française, les yeux embués par des larmes de joie à l’issue de son tournoi. J’ai choisi de revenir avec une médaille [de bronze] au lieu de m’apitoyer sur mon sort. Deux médailles en deux éditions, ce n’est pas rien. »

« D’un équipier à une individualité »

Avant ce lundi, Joan-Benjamin Gaba, lui, pointait à la trente-cinquième place du classement mondial et il n’avait pour palmarès qu’une médaille de bronze européenne. A 23 ans, le Sévrien n’avait rien à perdre. « J’ai beaucoup de fierté, je me suis énormément battu. J’ai cru en moi. Si on ne croit pas en soi, personne ne le fera à notre place », a-t-il lâché. Avant d’ajouter, avec un soupçon de revanche mesuré et sans amertume : « Au début, ma sélection était contestée, mais je savais que je serais présent le jour J. »

Il l’a été, et de quelle manière ! Tout au long de la journée, il s’est sublimé, endossant le costume de coupeur de têtes pour les favoris : d’un premier tour corsé contre le Géorgien Lasha Shavdatuashvili, champion olympique et champion du monde, à un quart de finale face au numéro deux mondial, le Japonais Soichi Hashimoto ou à une demi-finale maîtrisée face au Moldave Adil Osmanov, une nouvelle fois bien mieux classé que lui.

Le Monde
 
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