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Notícias Opposée au PSG, la Real Sociedad, « belle anomalie » du football mondial, jongle entre identité basque et ambition

Roter.Teufel

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Opposée au PSG, la Real Sociedad, « belle anomalie » du football mondial, jongle entre identité basque et ambition

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Le club de Saint-Sébastien, qui affronte le Paris Saint-Germain en huitièmes de finale aller de Ligue des champions, mercredi à 21 heures, doit respecter un quota de 60 % de joueurs basques dans son effectif.

Combien de joueurs formés au Paris Saint-Germain (PSG) fouleront la pelouse du Parc des Princes, mercredi 14 février, lors du huitième de finale aller de la Ligue des champions (21 heures) ? Et combien d’entre eux n’ont connu qu’une seule équipe dans leur carrière ? Un seul Parisien coche ces deux critères : Warren Zaïre-Emery, 17 ans. Dans les rangs de son adversaire du soir, la Real Sociedad, la donne est bien différente. Une dizaine de joueurs sont restés fidèles au club basque.

Derrière la double confrontation pour une place en quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes (retour le 5 mars à Saint-Sébastien) se dissimule un duel entre deux modèles opposés. D’un côté, un club mondialement reconnu, qui dépense des centaines de millions d’euros pour recruter les plus grandes stars de la planète ; de l’autre, une équipe qui privilégie le local, sans pour autant se priver de récolter à l’étranger, pour enrichir sa méthode.

A l’image de l’entraîneur français Philippe Montanier, débauché de Valenciennes en 2011 pour lancer dans le grand bain de jeunes joueurs basques prometteurs. « La Real Sociedad est un club identitaire dans le sens noble du terme, décrit celui qui a officié sur le banc de l’équipe de Saint-Sébastien jusqu’en 2013. C’est une belle anomalie de vouloir performer avec des joueurs du cru dans la mondialisation du football actuel, alors que des équipes anglaises évoluent parfois sans aucun joueur anglais. »

La Real – à ne pas confondre avec « le » Real, établi à Madrid – a fait de son centre de formation la pierre angulaire de son projet. Chaque année, le club s’évertue à compter dans son groupe professionnel au moins 60 % d’anciens pensionnaires de la Zubieta (le nom du centre). Contrairement au voisin euskarien de l’Athletic Bilbao, dont l’équipe n’est composée que de Basques (dans une acception assez large), la Real s’autorise toutefois un contingent de joueurs « étrangers » – comprendre non espagnols et non basques – à hauteur de 40 % de son effectif.

« Le porte-étendard de la région »

« La Real Sociedad est un projet de plus de cent ans, qui reste fidèle à ses racines, son identité et son territoire, tout en se fondant sur des valeurs sociales fortes », vante auprès du Monde Roberto Olabe, son directeur sportif. Ces valeurs, qui infusent à tous les étages du club, sont même énumérées sur le site Internet de celui-ci : éducation, effort, honnêteté, humilité, dépassement de soi, égalité, respect, ou encore… le fait d’être Basque.


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