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Roter.Teufel

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Simone Biles en route vers Paris 2024 : « Je me fais vieille et j’ai plus à perdre »

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Mi-janvier, « Le Monde » a rencontré la gymnaste la plus titrée de tous les temps à Spring, au Texas. Après des Jeux de Tokyo perturbés par une soudaine incapacité à pratiquer son sport, l’athlète américaine, quadruple championne olympique, se prépare pour le rendez-vous parisien en juillet.

Son nom est un sésame irrésistible. « Wow ! Une interview avec Simone Biles ? Je mets votre demande de visa en procédure accélérée ! », décrète l’agente consulaire de l’ambassade des Etats-Unis à Paris, conquise. Un vol transatlantique plus tard, c’est l’officier d’immigration de l’aéroport intercontinental George-Bush de Houston (Texas) qui, découvrant le motif de notre visite, fond derrière son hygiaphone : « Simone ? C’est notre trésor ! Vous allez l’a-do-rer ! »

Première Afro-Américaine sacrée championne des Etats-Unis de gymnastique en 2013, à l’âge de 16 ans, Simone Biles a, depuis, remporté sept médailles olympiques – dont quatre titres (individuel, par équipe, saut de cheval et sol) à Rio en 2016 – et trente médailles mondiales – dont vingt-trois en or, y compris les titres au concours général individuel en 2013, 2014, 2015, 2018, 2019, 2023. La Texane au format de poche (1,42 mètre) est la gymnaste la plus décorée de tous les temps, tout genre confondu, au point que les observateurs éclairés la surnomment « The GOAT », pour « The Greatest of All Time » (« la meilleure de tous les temps »), statut qu’elle assume en arborant une tête de bouc (« goat », en anglais) sur ses justaucorps pailletés.

Après une pause de deux ans et deux jours, Simone Biles a signé, en août 2023, un retour fracassant à la compétition, s’octroyant son huitième titre national individuel senior en dix ans, puis, en octobre 2023, son sixième titre mondial individuel, à Anvers (Belgique). A cette occasion, elle a aussi réussi un yurchenko doublé carpé (double salto arrière, corps carpé), un saut jamais réalisé par une femme en compétition, qui est devenu la cinquième difficulté inscrite sous son nom dans le code de pointage de la Fédération internationale de gymnastique. Autant d’indices qui annoncent qu’elle est prête à fondre sur les podiums des JO de Paris, qui seraient ses troisièmes de suite.

Une atmosphère bon enfant

En 2021, les Jeux de Tokyo auraient pourtant pu sonner la fin de sa carrière. Alors que sa domination et sa régularité la désignaient comme grandissime favorite au concours général individuel, sur trois des quatre agrès – les barres asymétriques sont son point faible –, et devaient mener les Etats-Unis à l’or par équipe, elle avait déclaré forfait pour la plupart des épreuves, souffrant de « twisties » (« perte de repères »), une incapacité brutale et imprévisible à se situer dans l’espace lors des sauts.
Simone Biles, à la poutre, en finale des Jeux olympiques de Tokyo, le 3 août 2021.
Simone Biles, à la poutre, en finale des Jeux olympiques de Tokyo, le 3 août 2021. LIONEL BONAVENTURE / AFP

Effondrée, elle avait courageusement rendu publique sa crainte de devoir quitter l’Ariake Gymnastics Center « sur un brancard », et l’urgence de privilégier sa « santé mentale », s’attirant une minorité de critiques qui l’avaient profondément meurtrie. Elle avait néanmoins décroché l’argent par équipe, et le bronze à la poutre, après avoir amputé son enchaînement de certaines difficultés.


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