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- Out 5, 2021
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Fin de mobilisation pour les agents de la pénitentiaire, qui bloquaient les prisons depuis mercredi
Plusieurs mesures actées par la chancellerie permettront le renforcement de la sécurité des surveillants, à la suite de la mort de deux agents lors de l’évasion d’un détenu. D’autres, concernant la limitation des extractions, prendront plus de temps.
Les discussions furent longues – près de douze heures –, mais, à l’échelle des négociations syndicales, l’issue est finalement assez rapide. Vendredi 17 mai, quelques minutes avant minuit, l’intersyndicale représentant les agents pénitentiaires (FO Justice, UFAP-UNSA Justice, la CGT pénitentiaire et le Syndicat pénitentiaire des surveillants) a appelé à lever le mouvement de blocage des prisons. A cette nuance près : l’UFAP-UNSA (l’une des deux principales organisations, avec FO) parlait d’une « suspension » et pas d’un « arrêt » : le syndicat attend le retour de sa base pour se prononcer définitivement, mardi 21 mai.
Depuis mercredi 15 mai, les établissements pénitentiaires étaient en effet bloqués, après la mort de deux agents lors de l’attaque d’un convoi, la veille, par quatre hommes lourdement armés, au péage autoroutier d’Incarville (Eure) sur l’autoroute A154, pour faire évader un détenu, Mohamed Amra. Trois autres agents avaient également été blessés. Un traumatisme que le monde judiciaire n’avait pas connu depuis 1992. Preuve de l’ampleur de l’émotion que cette attaque a suscitée : le président de la République, Emmanuel Macron, rendra un hommage national le 22 mai, à Caen, aux deux agents assassinés.
Une chose est sûre : l’accalmie sur le front des prisons est une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui a dû affronter cette semaine de multiples crises concomitantes, notamment celle des violences en Nouvelle-Calédonie. « Ce furent douze heures assez intenses, mais on a vite abouti. C’est la première fois que cela va aussi vite. En 1992 et en 2018, le mouvement avait duré un mois, se félicite-t-on à la chancellerie. Nous avions affaire à une intersyndicale de haut niveau. Et le ministre de la justice [Eric Dupond-Moretti] a toujours eu de bons rapports avec la pénitentiaire. »
Vendredi soir, Emmanuel Baudin, de FO Justice, notait des « avancées importantes » qui devraient, selon lui, permettre aux agents de travailler dans de « meilleures » conditions de sécurité et de « ne plus jamais revivre un tel drame ». Les engagements du gouvernement contenus dans le relevé de décision sont « quasi identiques » aux revendications formulées par les syndicats jeudi, a-t-il continué. « Ce jour ne sonnera malheureusement pas comme une victoire, tant nos pensées vont particulièrement à nos collègues disparus et blessés, ainsi qu’à leurs familles. Ne les oublions jamais ! », a précisé FO dans un communiqué. L’UFAP-UNSA, elle, est moins positive et préfère mettre en avant la consultation de la base pour « éviter toute précipitation ».
Le Monde

Plusieurs mesures actées par la chancellerie permettront le renforcement de la sécurité des surveillants, à la suite de la mort de deux agents lors de l’évasion d’un détenu. D’autres, concernant la limitation des extractions, prendront plus de temps.
Les discussions furent longues – près de douze heures –, mais, à l’échelle des négociations syndicales, l’issue est finalement assez rapide. Vendredi 17 mai, quelques minutes avant minuit, l’intersyndicale représentant les agents pénitentiaires (FO Justice, UFAP-UNSA Justice, la CGT pénitentiaire et le Syndicat pénitentiaire des surveillants) a appelé à lever le mouvement de blocage des prisons. A cette nuance près : l’UFAP-UNSA (l’une des deux principales organisations, avec FO) parlait d’une « suspension » et pas d’un « arrêt » : le syndicat attend le retour de sa base pour se prononcer définitivement, mardi 21 mai.
Depuis mercredi 15 mai, les établissements pénitentiaires étaient en effet bloqués, après la mort de deux agents lors de l’attaque d’un convoi, la veille, par quatre hommes lourdement armés, au péage autoroutier d’Incarville (Eure) sur l’autoroute A154, pour faire évader un détenu, Mohamed Amra. Trois autres agents avaient également été blessés. Un traumatisme que le monde judiciaire n’avait pas connu depuis 1992. Preuve de l’ampleur de l’émotion que cette attaque a suscitée : le président de la République, Emmanuel Macron, rendra un hommage national le 22 mai, à Caen, aux deux agents assassinés.
Une chose est sûre : l’accalmie sur le front des prisons est une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui a dû affronter cette semaine de multiples crises concomitantes, notamment celle des violences en Nouvelle-Calédonie. « Ce furent douze heures assez intenses, mais on a vite abouti. C’est la première fois que cela va aussi vite. En 1992 et en 2018, le mouvement avait duré un mois, se félicite-t-on à la chancellerie. Nous avions affaire à une intersyndicale de haut niveau. Et le ministre de la justice [Eric Dupond-Moretti] a toujours eu de bons rapports avec la pénitentiaire. »
Vendredi soir, Emmanuel Baudin, de FO Justice, notait des « avancées importantes » qui devraient, selon lui, permettre aux agents de travailler dans de « meilleures » conditions de sécurité et de « ne plus jamais revivre un tel drame ». Les engagements du gouvernement contenus dans le relevé de décision sont « quasi identiques » aux revendications formulées par les syndicats jeudi, a-t-il continué. « Ce jour ne sonnera malheureusement pas comme une victoire, tant nos pensées vont particulièrement à nos collègues disparus et blessés, ainsi qu’à leurs familles. Ne les oublions jamais ! », a précisé FO dans un communiqué. L’UFAP-UNSA, elle, est moins positive et préfère mettre en avant la consultation de la base pour « éviter toute précipitation ».
Le Monde